Il y a des jours comme ça
par Véronique
Il y a de ces jours où je me lève comme si de rien n’était, pourtant, mon cerveau a perdu toute capacité de traduire.
C’est comme si mes connaissances (les huit) étaient sorties faire la fête pendant mon sommeil, et qu’elles avaient trop bu et s’étaient endormies pour la plupart sur un banc de parc, sauf une ou deux qui étaient rentrées encore saoules.
Devant mon texte anglais, je lis, perplexe. Comment traduire : « This man was an inspirational teacher »? Je sais, me fait croire mon cerveau en grand manque de ressources. « Le monsieur professeur est bon, tellement que le monde y dit wow. »
Hum, pas sûre. Hahaha pffaaa graasheee, disent mes connaissances encore en état d’ébriété.
Que faire?
J’ai déjà essayé de prendre un ou quatre coquetels, euh cocktails, pour rééquilibrer le tout. Il s’est avéré que mes connaissances, mon cerveau et moi, on s’est tous retrouvés du côté des étateux d’ébriété. Pas une bonne idée.
Alors je prends un peu de recul en faisant une petite promenade, en préparant une collation ou en faisant un salut au soleil (vous pensez yoga, je pense aux tatas faits en direction du soleil depuis ma fenêtre).
Et vous, que faites-vous quand vous manquez d’inspiration?
V.
Et bien, je fais de la cohérence cardiaque : j’inspire en comptant jusqu’à 5 et j’expire en comptant jusqu’à 5. Et pour m’aider, j’utilise l’un des 4 Fantastiques de la traduction (p. ex. Mitch, http://www.tradinter.org/#!Les-mémoires-de-traduction-Êtesvous-passés-maîtres-dans-lart-de-la-courtepointe/c1itl/2). Je me sens plus zen alors! Mes idées sont plus claires, et l’inspiration revient. Ça prend moins de temps que d’aller dehors, et j’ai de bons résultats. Véronique, tu pourrais essayer avec SuperV, qu’en dis-tu?
Oui, pourquoi pas 🙂
Moi, j’ai fini par apprendre que si je ne trouve pas tout de suite (ou dans les 4 minutes), il vaut mieux que j’écrive quand même la phrase que me chuchote mon neurone déficient (celle qui dit tellement bien ce que ça veut dire mais qui n’a pas d’allure…). Ensuite, ça dépend : parfois, c’est au détour d’un autre paragraphe, d’autre fois c’est à l’étape de la relecture, que je trouve « la » tournure ou « le » mot qui va résoudre mon problème. Ça « poppe » dans ma tête ou sous mes doigts sans prévenir… C’est bien la seule situation dans laquelle j’ai constaté qu’il était payant de remettre à plus tard… 🙂
C’est vrai, moi aussi j’écris ma phrase pas d’allure et je la mets en couleur. À la relecture, je trouve souvent mieux 🙂
Et je fais comme Anna et Véronique. À ce moment-là, nous travaillons plus en mode rédaction (« Dites-moi : vous traduisez ou vous rédigez? » http://www.tradinter.org/#!Ditesmoi-vous-traduisez-ou-vous-rédigez/c1itl/0A82495B-1E55-4FB0-9A10-4288189AAE52)